Les jeunes et le voyage-A travers la chanson "Quatre coins du globe" de Suzane
Vous avez du mal à percevoir les besoins et les comportements dans l’achat de voyage de la jeune génération parce qu'elle est assez éloignée de la vôtre mais vous êtes curieux ?
Pas de panique et bravo pour votre curiosité, nous partons avec notre loupe étudier la chanson d’une jeune artiste qui s’appelle Suzane (que nous vous invitons à découvrir sans plus tarder par ailleurs). La chanson s’appelle “Quatre coins du globe”.
Attachez vos ceintures, on embarque dans la tête des jeunes !
Quand j'ai besoin d'prendre l'air j'vais sur Airbnb, je regarde la mer sur un écran d'ordi
Je cherche, une maison ultra cosy au bord d'la plage en Andalousie
J'ai jamais vu le Paradis, Ryanair le propose à petits prix
- La jeunesse rêve de voyage, good news ! Les jeunes continuent de vouloir parcourir le monde et le voyage fait toujours rêver.
- Leur premier réflexe est de chercher sur internet.
- Ils ont un petit budget et leur critère premier est le prix en tout cas sur le transport.
On est très loin de la tendance “durable” est c’est un fait, l’attrait par le prix avant l’attrait du produit reste prégnant.
- En revanche, et c’est tout l’enjeu, ils cherchent du rêve sur leur hébergement et pensent à des logements partagés, “entre amis” pour faire diminuer le coût par personne tout en bénéficiant d’un logement de rêve (airbnb permet cela via la location de villas pour des groupes d’amis).
- On comprend qu’il y a une différenciation de la recherche de valeur de l’offre avec un attachement moins important au service sur le transport comparé à l’hébergement.
L’enjeu est d’y répondre techniquement par du package dynamique qui offrira cette flexibilité de réservations multi prestations de valeurs différentes.
- La destination, le cadre de rêve reste un point fort de décision.
Je jalouse, mes potes quand j'vois leur story.
Ils sont posés en Grèce, ils mangent du tzatziki.
- Instagram est un des réseaux sociaux plébiscité par la jeunesse. La première source d’influence de la jeunesse c’est leur groupe social. Le besoin d’appartenance de la jeunesse (tribu, partage) à un groupe a toujours et pour toutes les générations été important.
- Les opérateurs, destinations, tout l’écosystème du voyage doit prendre au sérieux ces réseaux d’influence, les influenceurs de leur clientèle : tout simplement être présents là où leurs clients sont et utiliser les codes de leur cible.
Un jour, j'irais, en première classe aux quatre coins du globe j'irais boire la tasse
En attendant j'voyage sur Google maps en un clic j'suis au Bahamas
Un jour j'irais de Tokyo à Capri, faire du yoga à Bali
Voir Marie-Jeanne en Californie
Un jour j'irais de Cuba à Cali, louer une Fiat en Italie
Voir des girafes en Namibie
- La jeunesse rêve de pouvoir accéder à des prestations grand luxe et faire le tour du monde.
- Le digital est une source d’inspiration. Grâce à des contenus de plus en plus expérientiels et immersifs (vidéos, réalité virtuelle, photos) tout le monde peut voyager un petit peu à travers ces contenus.
- L’entrée dans les destinations se fait par expériences : faire du yoga, louer une fiat, voir des girafes. On choisit où on veut aller par rapport à ce que l’on souhaite faire, l’expérience que l’on veut vivre.
- Les jeunes grâce à des programmes comme erasmus sont de plus en plus nombreux à voyager et à se retrouver au 4 coins du globe justement. Cela leur permet d’économiser le coût du logement, mais il reste tout de même à leur proposer des expériences à destination !
Couché de soleil, no filter, les blogueuses voyage ont prit des couleurs
C'est l'heure où plus personne regarde l'heure, même les réac' ont lâché Twitter
Y a des pubs idylliques à gogo, couple amoureux 'tain ah les noix de coco
L'influenceur version ado maillot se promène sur la plage pendant que j'suis dans le métro
- Les influenceurs sont de plus en plus nombreux à changer de stratégie avec une communication de plus en plus “naturelle” et “authentique”. On montre son vrai visage, son vrai corps auquel la jeunesse peut s’identifier plus facilement que des mannequins.
- Twitter n’est pas un réseau social très plebiscité par la jeunesse, il se meurt.
- Certains influenceurs gagnent très bien leur vie en se dorant la pilule, cela fait rêver les jeunes (mais combien sont-ils concrètement à pouvoir en vivre ?) pendant que d’autres ont une vie plus classique !
J'irais parler en VO dans toutes les langues dire "Hello"
Chercher l'Edorado de Tulum à Bamako
- La jeunesse est habituée à Netflix et n’hésite plus à regarder des films en VO pour apprendre des langues étrangères. Les jeunes ont compris qu’ils peuvent apprendre des choses de manière ludique car leur environnement hyper digitalisé le leur permet. Le voyage est aussi un moyen pour eux d’apprendre : un besoin de réalisation : Il s’agit du dernier niveau de la pyramide de Maslow du voyage.
- Cette aptitude linguistique, intellectuelle leur permet un niveau grandissant d’expertise. Ils n’ont pas besoin d’assistance basique, de traduction mais d’expérience. C’est là que le service que proposent les voyagiste se doit de monter en gamme avec de la conciergerie, du messaging, du temps réel pour répondre aux besoins de cette clientèle. On reboucle ainsi sur la proposition de valeur de travel assist sur ce sujet.
J'voudrais partir en solo de Buenos aires à Rio
Jet lag dans la peau de Katmandou à Oslo
- Si les voyages en solo étaient autrefois aussi rares que les tour du monde, la jeunesse n’a plus peur de découvrir le monde en solo comme entre amis.
- Certains auront tout de même besoin, malgré leurs aptitudes de conseils, d’aide à destination dans le cadre de ces nouveaux types de voyage.
Cette chanson nous montre plusieurs choses : Tout d’abord le voyage fait toujours rêver la jeunesse qui a saisi son utilité mais qui est toujours contrainte par un budget limité.
Ensuite, et c’est très important d’en avoir conscience, voyager est devenu courant, le voyage est totalement démocratisé, de plus en plus accessible et par différents moyens aussi bien opérationnels que technologiques.
Les jeunes ont compris qu’ils pouvaient accéder au voyage en profitant d’opportunités à travers les plateformes collaboratives, le partage d’un logement, les possibilités qu’offre le transport low cost, l’hébergement chez des amis etc. Ils sont friands de bons plans et rêvent d’expériences.
Ils sont également plus libres dans leur façon de voyager, plus experts et curieux : capables de parler des langues étrangères, de partir en solo etc. Il faut donc que l’offre de service, la proposition de valeur, l’expertise des opérateurs du voyages soit de plus en plus forte, digitalisée et instantanée car ce sont des digital native +++ !