Quand la technologie et la politique s’en mêlent !
Chers Sherlockiennes et Sherlockiens, nous voici en 2022. Nous sommes depuis longtemps entrés dans une ère technologique mais aussi politique.
Cette réflexion recoupe des sujets et des questionnements sur comment utiliser au mieux ces deux sujets clés de notre siècle comme des éléments d’évolution positive, comment devenir ces petits ruisseaux qui forment les grandes rivières d’un monde meilleur pour demain sans tristesse et amertume face à tout ce qui pourrait être amélioré et qui ne va parfois pas suffisamment vite !
La technologie est partout !
On peut aujourd’hui commencer à rêver depuis son canapé via la réalité virtuelle, des contenus immersifs et quel bonheur pour ceux qui ne peuvent pas ou plus voyager !, télétravailler, pratiquer le bleisure un peu plus longtemps à destination, en profiter pour adopter une démarche slow travel, contacter son agent de voyage ou sa conciergerie à n’importe quel endroit du monde/moment, modifier ses tarifs et disponibilités une seule fois et les retrouver quelques secondes après sur tous ses canaux de distribution, optimiser les dépenses énergétiques dans nos établissements ou même dans notre maison, les trajectoires des vols dans l’aérien, publier un article pour partager des connaissances et une certaine vision du monde, lire/écouter des contenus, visionner des vidéos à la demande, se former, regarder des tutos ou des MOOCs en ligne. On peut même pratiquer des opérations chirurgicales à distance !
Oui la technologie a changé nos vies et continuent à la changer : reconnaitre son impact sur nos vies c’est commencer à la maitriser et à réfléchir comment l’utiliser au mieux au service de l’homme.
Oui mais…
La technologie à elle seule n’a pas trouvé de solution à la protection de l’environnement. L’optimisation des plans de vols n’aura pas raison du fait que oui l’aéronef est un moyen de transport dont le bilan carbone n’est pas le meilleur : Est-il venu le temps de la frugalité, d’une consommation raisonnée ? Business et frugalité dans l’approche de vente sont-ils opposés pour les acteurs de l’outgoing qui souffrent de la situation sanitaire planétaire ? Doit-on complètement arrêter de voyager à l’étranger en se privant des plaisirs et des savoirs de la découverte des trésors du monde et des personnes pour sauver la planète ? Doit-on continuer à opposer le train et l’avion ou plutôt les relier dans une approche multi modale ? Doit-on refuser de s’engager dans une démarche RSE sous prétexte qu’il est impossible de régler tous les problèmes environnementaux et sociétaux du monde, faire partie de la solution plutôt que du problème ?
Le télétravail aimé et décrié est-il réellement tout noir ou tout blanc ? Vecteur de liberté, d’équilibre vie PRO, vie PERSO, d’opportunité prolongée de découvertes de destinations, il questionne aussi la place de l’humain sur un marché du travail qui serait ouvert à une compétition mondiale des profils et des salaires. Il questionne notre attachement à la culture d’entreprise, à la notion d’équipe, nous isole de nos collègues dont nous avons tant besoin parce que le lien social est le sel de la vie malgré l’épidémie mais peut aussi nous rapprocher de nos familles et amis dont nous avons encore plus besoin pour traverser les tempêtes de l’incertitude de notre époque. Devons-nous réellement choisir entre un modèle et un autre, n’y a-t-il pas une autre voie, celle qui laisserait la place à la liberté, à l’hybridation, aux besoins et à l’équilibre naturel de chacun entre le distanciel et le présentiel en fonction des moments de vie et des besoins de l’organisation ?
Faut-il être partisan des agences de voyages physiques, de l’humain tant prôné par certains de nos dirigeants ou du tout digital des agences en ligne parfois impersonnelles et réservant quelques mauvaises surprises lorsqu’un pépin pointe le bout de son nez mais tellement pratiques ? Et si nous laissions place à la phygitalisation : ce lien entre des échanges physiques et digitaux dans un sens ou dans l’autre dans la customer journey ?
Et pour faire le lien entre technologie et politique, la technologie est-elle une opportunité lorsque le digital est au service de la réduction de personnel plutôt que de l’innovation, de l’assistance à l’humain ? Lorsqu’il ne s’agit plus de faciliter la vie aux restaurateurs pour organiser ses tables en permettant la réservation en ligne, mais qu’il s’agit de remplacer un serveur au restaurant par une tablette tactile pour commander son repas avec le seul objectif de réduire les coûts de personnel ? Quelles limites donnons-nous à la place de la technologie dans nos vies et dans notre société ?
Et la politique dans tout cela ?
La politique est partout, comme le dit Pascal Démurger dans « L'entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus ». Dans un monde incertain où les politiques ne réussissent plus à créer l’unité de la nation, l’entreprise reste une valeur refuge dont on attend beaucoup : un engagement sociétal : créer et conserver les emplois en France, choisir de ne pas outsourcer des services, créer de la richesse et la redistribuer équitablement, choisir ou non d’envoyer des voyageurs dans telle ou telle destination, pratiquer telle ou telle activité, un engagement environnemental impliquant les collaborateurs et les clients dans des démarches de frugalité, de consommation raisonnée et durable etc.
Les entreprises sont amenées à faire des choix, se positionner sur des sujets auxquels elles n’étaient pas accoutumées à prendre part et qui jusque-là restaient dans la sphère politique. Les politiques eux même et dirigeants nouent des liens forts car les uns ont besoin des autres pour asseoir leur pouvoir et faire passer leurs idées. On parle ainsi de lobbying, qui n’est pas nécessairement mauvais si les intentions derrière le lobbying sont les bonnes !
Et si tous ces challenges étaient en fait une chance ? : « Remettre l’économie, la politique et la technologie au service de l’homme et du bien commun »
En tout cas, les dirigeants sont jugés par leurs collaborateurs et clients à l’aune de leurs décisions, engagements. La jeunesse réclamant du sens au travail dans des entreprises dont les valeurs sont les siennes tout comme les clients.
Tout cela aidé par la presse en manque cruel de moyens pour subsister qui a si tôt fait de relayer une phrase sortie de son contexte de la part de quelqu’un puis une autre de la part de quelqu’un d’autre le jour d’après faisant ainsi la pluie et le beau temps. Ainsi, certains font le choix de gagner la confiance des médias eux même afin de compléter la panoplie de l’influenceur agile !
En effet, tous les jours, les internautes sont littéralement noyés dans un flot d’informations, de posts en tous genres, notamment sur les réseaux sociaux. On parle ainsi d’infobésité. Pour palier à cela, les marques et la presse utilisent des « snacks contents » : ces contenus toujours plus courts et plus percutants, manquant parfois de nuances et d’humilité face à une actualité et des situations collectives et personnelles difficiles, ne remettant pas en question la véracité ou le bien fondé de telle information ou de telle décision.
En conclusion
La technologie et la politique sont des moyens au cœur des enjeux de notre époque. Ici chez les Sherlocks, nous avons fait le choix des contenus longs, de la réflexion et de l’humilité parce que nous croyons que le monde d’aujourd’hui n’est pas plus simple pour les politiques, les hommes de presse, les dirigeants, les managers, les managés mais qu’il s’agit de bâtir le présent et le futur ensemble avec une ouverture d’esprit, des discussions, des idées et des choix nuancés, des tentatives de faire mieux plutôt que de ne rien essayer même si tout n’est pas parfait pour bâtir ensemble un monde de demain plein de couleurs, nuancé, en dehors des réponses binaires du oui ou du non, du pour ou du contre !
Belle année 2022 à tous tout en nuances !
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